L'avenir de la VR et la protection de nos données personnelles

Meta, propriétaire de Facebook, a mis en place un service d'abonnement à la réalité virtuelle (virtual reality en anglais, dit « VR ») dans lequel les membres peuvent accéder à deux jeux VR par mois. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet plus vaste du fondateur Mark Zuckerberg, à savoir la création d’un « métavers » utilisant l'IA pour que les utilisateurs puissent vivre dans un monde virtuel en jouant à des jeux, en interagissant et en travaillant ensemble.

Il est admis que la VR présente potentiellement plus de risques pour les utilisateurs que d'autres technologies, dans la mesure où elle implique le stockage d'informations biométriques personnelles qui sont propres à l'utilisateur. Le rêve de Mark Zuckerberg de créer un métavers de VR nous amène à nous interroger sur la manière dont la confidentialité de nos données pourrait être compromise si la VR devenait la nouvelle norme.

 

Qu'est-ce que la réalité virtuelle ?

La réalité virtuelle est une technologie 3D générée par ordinateur qui vous plonge dans un monde virtuel dans lequel les choses créées numériquement semblent réelles. La VR est utilisée dans différents secteurs tels que Fit XR dans l'industrie du fitness ou dans le tourisme où il est possible de participer à des expéditions virtuelles. La forme la plus courante de VR est le jeu : vous enfilez un casque et vous vous retrouvez dans un monde de jeu virtuel.

 

Comment fonctionne la réalité virtuelle ?

En règle générale, l'utilisateur revêt un casque qui suit ses mouvements oculaires et corporels. Votre vision est alors remplacée par une vision générée par ordinateur, où tout ce que vous voyez est un monde virtuel. Les casques de réalité virtuelle sont généralement équipés de capteurs de mouvement, de caméras et d'un système de reconnaissance vocale.

Ainsi, lorsqu'une personne utilise la technologie de la VR, elle autorise le stockage des informations collectées dans les casques, y compris des informations biométriques très sensibles et personnelles telles que le mouvement des yeux, les empreintes digitales, les mouvements et les réactions du corps, la posture, la reconnaissance faciale, le timbre de la voix et la dilatation de la pupille. Ce type de données sensibles n'est pas vraiment stocké dans d'autres environnements, sauf peut-être dans le secteur de la santé.

 

Notre vie privée est-elle protégée quand on utilise la VR ?

Bien que la VR puisse être très bénéfique pour l'apprentissage et le divertissement, son utilisation peut poser un énorme problème de données en raison de la nature des informations biométriques personnelles qui sont collectées et traitées.

Contrairement à d'autres types d'atteintes à la vie privée ou de violations de données susceptibles d'entraîner le vol ou la diffusion d'informations personnelles telles que des adresses, des noms, des détails de passeport ou des informations financières, les risques liés à la VR sont bien plus importants.

Nos données biométriques comprennent des éléments tels que nos empreintes digitales ou nos mouvements faciaux, qui sont uniques. Cela signifie que lorsque nous utilisons la reconnaissance faciale pour activer nos appareils mobiles, par exemple, nous sommes les seuls à pouvoir le faire. Si nos données biométriques tombent entre de mauvaises mains, cela pourrait avoir des conséquences dévastatrices. C'est pourquoi la VR représente un risque pour notre vie privée.

Avec le développement des technologies de VR et d'IA, il peut devenir plus facile de recréer des séquences virtuelles qui semblent très réelles et difficiles à distinguer de la réalité. Cette situation est inquiétante à l'heure où les menaces en matière de cybersécurité constituent une préoccupation majeure. Les escrocs pourraient utiliser des informations biométriques et créer des séquences qui semblent réelles pour faire chanter les gens, par exemple.

Il y aurait eu 236,1 millions d'attaques par ransomware dans le monde au cours du premier semestre 2022. Les escrocs étant de plus en plus au fait des avancées technologiques, il est inquiétant qu'ils puissent accéder aux données biométriques et procéder ensuite à l'usurpation d'identité, en créant de fausses identités ou « deep fakes » et en commettant des délits tels que la fraude.

Dans le pire des cas, des pirates pourraient pénétrer dans le monde virtuel et influencer l'esprit ou le comportement des gens en diffusant des informations discriminatoires ou tendancieuses que les utilisateurs croient vraies. Les pirates pourraient inciter les utilisateurs de VR à fournir leurs informations personnelles ou financières.

Ainsi, plus nous utilisons la VR dans notre vie quotidienne, plus nous nous exposons à des risques. Dans ce contexte, les autorités du monde entier devraient trouver des moyens de réglementer davantage l'utilisation de la VR afin de protéger nos informations sensibles.

 

Comment Gerrish Legal peut vous aider ?

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Article de Nathalie Pouderoux, Paralegal / Consultante, pour Gerrish Legal

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